Ma France d'en haut

Ma France abreuve ses saules pleureurs jusqu'à plus soif, pleure sur ses sols pas vraiment assoiffés, donne soif aux verres vides et seuls. Ma France sent bon le crottin de cheval, les courses de majorettes dans l'herbe fraîchement coupée, la fumée, au fond du jardin, d'un feu de joie et de branches de sapin.
Ma France est fraternelle, paternelle, maternelle,... une pour chaque case de la marelle. Ce week-end, j'ai jeté mon cailllou sur la case cousin, option mariage. Jouer au foot en habits du dimanche (de messe) avec des bambins de 4 ans, se sentir à peine plus âgé. Voir mes neveux doubler de taille / volume, les voir manier du jour au lendemain [d'une eclipse] les caca boudin, les vélos à quatre roues, les regards filous et les éclats de rire un peu forcés.
Reprendre l'avion, un peu sonné, et remonter les escaliers deux par deux, pour vite s'évaporer dans son pieu.

Des week-ends comme ça, je les effeuille volontiers de temps en temps.